6 décembre 2011
Grenoble : site de niveau 2 de la grille de calcul LHC
Le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble devient centre de calcul de « niveau 2 » pour la grille de calcul mondiale du LHC. Après avoir été « niveau 3 » pendant trois ans, il rejoint désormais les sept autres centres de niveau 2 français. Cette transition témoigne d’un fort investissement des groupes grenoblois qui ont exprimé leur volonté d’exploiter au mieux les moyens de calcul LHC et de s’impliquer plus encore dans la grille de calcul.
La grille de calcul utilisée pour le LHC s’appuie sur la collaboration internationale W-LCG (Worldwide LHC Computing Grid) qui fédère 140 centres de calcul dans 35 pays. Ces centres sont répartis en 4 catégories. Le niveau 0 (ou « Tier 0 ») est le centre de calcul du Cern qui recueille et traite les données en sortie des détecteurs. Ces dernières sont ensuite dupliquées dans 11 centres de calcul nationaux dits de « niveau 1 » ou « Tier 1 » qui ont un contact privilégié avec certains centres de niveau 2 et 3. L’ensemble de ces centres de calcul permet le traitement commun des données des expériences LHC pour chaque collaboration, la production centralisée de simulation des données et la possibilité pour chaque membre des collaborations d’analyser l’ensemble de ces résultats.
Grenoble, nœud de la grille LHC depuis 2008
Suite à la demande des physiciens du groupe Atlas du laboratoire, le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble (LPSC) du CNRS/IN2P3, de l’Université Joseph Fourier et de l’Institut national polytechnique de Grenoble a décidé en 2006 de créer un nœud de grille pour le calcul LHC. Le laboratoire a ainsi investi dans l’aménagement d’une salle informatique avec un système de refroidissement original, extrêmement fiable, peu coûteux et écologique (je mettrai le lien à la fin dans « en savoir plus ») et dans toute l’infrastructure nécessaire à l’accueil d’un site de grille. Après une phase de tests en 2007 et l’achat des premiers matériels, le site est mis en production en janvier 2008. Le nœud du LPSC avait alors été classé comme un nœud de niveau 3 (c’est à dire sans engagement auprès des expériences) et a été ouvert aux expériences Atlas et Alice du LHC.
Depuis sa création, le site s’est développé et s’est ouvert à d’autres communautés d’utilisateurs soit régionales soit liées à des équipes du LPSC. Ses capacités de calcul et de stockage ont régulièrement augmenté pour atteindre aujourd’hui respectivement 760 cœurs et 500 téraoctets net de stockage. Les scientifiques travaillant pour Atlas et Alice en sont les plus gros utilisateurs, l’ensemble des autres communautés utilisant environ 10% de la puissance de calcul consommée.
Grenoble rejoint le niveau 2 et renforce son implication dans le calcul au LHC
Après une année de fonctionnement du LHC et considérant l’évolution des stratégies de traitement des données de ses expériences, les groupes de physiques du laboratoire ont exprimé leur volonté d’exploiter au mieux les moyens de calcul LHC du LPSC et de s’impliquer plus encore dans le calcul LHC.
Ainsi, considérant que le site, depuis sa mise en fonctionnement, a démontré sa capacité à assurer un service de qualité, l’équipe grille du LPSC a demandé le passage du nœud au niveau « Tier 2 » de la grille mondiale WLCG. Cette demande implique un engagement du site auprès des expériences qu’il supporte en termes de ressources et de qualité de service.
Au mois de juillet dernier, au vu des bonnes performances du site et de l’implication du personnel du laboratoire, la collaboration internationale grille LHC a approuvé sans réserve le passage du nœud de grille du LPSC au niveau Tier 2 de WLCG. Il rejoint ainsi les sept autres centres de niveau 2 français : Annecy, Clermont-Ferrand, GRIF/Ile-de-France, Lyon, Marseille, Nantes et Strasbourg).
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